Ahmed

Ahmed, un élève de 12e année, est gai. Il a révélé son orientation à ses copains de classe et au personnel enseignant. Un grand nombre d’entre eux l’appuient mais il ressent une certaine tension de la part d’autres personnes. Quelques-uns de ses pairs lui confient qu’elles et ils sont aussi gais ou lesbiennes.

Étant donné qu’Ahmed fait partie du conseil d’élèves, il réunit plusieurs élèves pour célébrer la Journée internationale de lutte contre l'homophobie, le 17 mai. Pendant la célébration, certains élèves soulèvent le fait qu’il serait peut-être nécessaire d’avoir une alliance gai-hétéro pour que les personnes dont l’orientation sexuelle ou l’identité de genre est marginalisée bénéficient d’un groupe de soutien à l’école. Les élèves s’organisent pour la créer, sollicitant des appuis parmi le personnel enseignant et la direction, mais ils sentent une réticence de leur part. Il y a un manque de communication et les élèves sont confrontés à des obstacles systémiques. Malgré cela, ils sollicitent l’appui de plusieurs enseignantes et enseignants en qui ils ont confiance. En plus, ils obtiennent le soutien de personnes clés de la collectivité, dont plusieurs parents.

Lors d’une réunion du personnel, des membres du personnel enseignant lancent une discussion sur la diversité sexuelle au sein de l’école. Ils font remarquer que l’administration tolère la question mais ne l’accepte pas. Ils offrent de servir de liaison entre Ahmed et le groupe d’élèves et s’engagent à faire une présentation aux membres de l’administration sur la nécessité d’avoir une alliance gai-hétéro à l’école. Par ailleurs, ils proposent une réunion entre les élèves et l’administration pour donner l’occasion aux jeunes de mener ce processus de revendication à bien.

Ce sont là leurs premiers efforts d’activisme. Grâce à la détermination d’Ahmed et de ses camarades, et à l’engagement, la volonté et la participation des enseignantes et enseignants qui ont refusé d’être indifférents, l’initiative réussit. L’alliance gai-hétéro joue un rôle clé dans l’école et contribue énormément à réduire l’isolement des jeunes LGBTQ et à développer un sentiment de communauté.