Attitudes et croyances

Pour la présente section, nous nous sommes inspirés des discussions sur le pouvoir et l’identité, la nature systémique et la dynamique de la marginalisation sociale comme l’homophobie, le sexisme et le racisme présentées dans le module sur l’équité et éducation inclusive.

Les attitudes et les croyances peuvent constituer des obstacles « internes » lorsqu’elles sont assimilées par les personnes ciblées. Celles que l’on présente ici découlent de la discrimination assimilée ou d’iniquités vécues par les parents. Ces attitudes et croyances les empêchent de collaborer avec l’école pour prévenir l’intimidation et promouvoir l’équité et l’inclusion ou de soutenir leurs enfants dans une situation d’intimidation.

Le module sur l’équité et l’éducation inclusive traite des attitudes et des croyances discriminatoires liées à l’homophobie, au racisme et au sexisme. Comme un grand nombre d’entre nous ont constaté, les préjugés et la discrimination fondés sur la classe sociale (ou « classisme ») est une réalité dans les écoles. (Il importe de noter qu’il y a parfois une corrélation entre la pauvreté et le statut socioéconomique faible et un niveau de scolarité moins élevé. Ce n’est pas toujours le cas étant donné que nous savons que de nombreuses personnes nouvellement arrivées sont pauvres, malgré leur niveau de scolarité très élevé.)

Certaines attitudes et croyances engendrées par la discrimination et les préjugés assimilés nuisent au travail avec les parents marginalisés. Ces derniers peuvent éprouver de l’appréhension ou du ressentiment se rattachant à de l’oppression systémique ou un traumatisme historique, y compris l’intimidation. Ils peuvent manquer de confiance pour participer aux efforts de prévention de l’intimidation et des problèmes d’iniquité mis de l’avant à l’école. Ils peuvent intérioriser leurs sentiments de honte par rapport à l’identité de leur enfant. Ils peuvent par ailleurs hésiter à communiquer avec le personnel de l’école par peur d’être exclus, rabaissés, blâmés ou de compliquer la vie scolaire de leur enfant.

De telles situations peuvent parfois amener les gens à vivre dans le déni, à fermer les yeux sur l’intimidation ou à minimiser la gravité des gestes pour se concentrer sur leur survie. Les parents aux prises avec les ramifications réelles et tangibles de la marginalisation n’ont peut-être tout simplement pas l’énergie nécessaire pour s’occuper des problèmes de leur enfant à l’école, comme l’intimidation ou la discrimination. Cela est d’autant plus vrai lorsque l’intimidation ou le harcèlement sont verbaux et psychologiques plutôt que physiques.