Mettre les concepts en pratique

Dans le module sur l’équité et l’éducation inclusive, nous avons examiné un grand nombre de moyens simples à implanter au quotidien par lesquels les enseignantes et enseignants peuvent réussir à créer un milieu scolaire équitable et inclusif et des salles de classe respectueuses de la diversité. (Voir Favoriser l’équité.) Même si nous avons moins de contacts avec les parents qu’avec nos élèves et nos collègues, en particulier au niveau secondaire, nous pouvons veiller à ce que toute interaction vienne contribuer à l’objectif à long terme. Les stratégies les plus efficaces font parfois partie intégrante de nos activités journalières.

Notre rôle auprès des parents diffère de celui joué auprès des élèves en tant qu’enseignantes ou enseignants. Cela dit, nous pouvons profiter subtilement mais assurément de toutes les interactions possibles avec les parents pour leur transmettre les valeurs et les attitudes véhiculées dans notre culture scolaire, et pour nous assurer qu’ils s’en sentent parties prenantes.

Pour véhiculer les notions d’équité, d’inclusion et de prévention de l’intimidation dans nos interactions avec les parents, nous pouvons, en tant qu’enseignantes et enseignants :

  • Les intégrer dans nos conversations. Au moment de poser des questions ou d’y répondre, de donner de l’information, de répondre aux préoccupations des parents et d’interagir de façon informelle avec eux, nous pouvons trouver des moyens d’ouvrir la porte à toute la variété de personnes, de cultures, d’orientations sexuelles, d’identités de genre, de compositions de familles et de toute autre différence.

Les mots pour le dire

Lors des rencontres entre le personnel enseignant et les parents, au lieu de demander : « Est-ce que votre conjointe (ou votre conjoint) viendra ce soir aussi? », vous pouvez dire : « Est-ce qu’on attend quelqu’un d’autre, ou bien ce sera nous deux pour la rencontre? »

  • Utiliser un langage positif et inclusif. Nous transmettons de puissants messages à propos de ce qui est « normal » et acceptable par nos mots et notre langage. Consciemment ou inconsciemment, nous faisons toujours un choix d’inclure ou d’exclure des personnes avec nos mots. Nous pouvons nous exercer à laisser la place à toute la variété de personnes et de famille dans notre langage, au-delà de nos idées préconçues. Par exemple, nous pouvons examiner et vérifier la manière dont notre langage exprime nos présomptions.

Les mots pour le dire

Quand vous avez prévu une rencontre avec des parents après le congé du temps des fêtes, au lieu de demander : « Avez-vous passé un beau Noël? », vous pourriez dire : « Avez-vous fait quelque chose de spécial durant le congé scolaire? »

Si nous ne savons pas trop quel langage utiliser, nous pouvons tout simplement le demander aux gens directement. Nous exprimons ainsi notre ouverture à toutes les formes de discussions.

Les mots pour le dire

Au moment de rencontrer un parent transgenre, nous pouvons poser la question : « Préférez-vous que l’on fasse référence à vous par ‘il’ ou par ‘elle’? ».

(Pour en savoir plus sur les mots exprimant l’équité et l’inclusion, consultez le glossaire dans la section Les mots pour le dire : glossaire.)

  • Apprendre à connaître les parents en tant que personnes. Nous sommes toutes et tous émotionnellement et psychologiquement attachés à notre identité, qui est très souvent de nature complexe et multicouche. (Voir Pouvoir et identité.) Comme tout le monde, les parents sont susceptibles de se sentir plus en sécurité et plus à l’aise dans un cadre où l’on reconnaît et où l’on accepte leur identité.

Quand, à titre d’enseignantes et d’enseignants, nous apprenons à connaître un parent, nous pouvons :

  • nous rendre compte de nos idées préconçues que nous fondons sur l’apparence, la façon de parler, l’habillement, le comportement, la personnalité ou toute une myriade d’autres facteurs;
  • être à l’écoute de ce qui se passe à l’intérieur de nous et remettre en question nos idées préconçues, en essayant de faire preuve d’ouverture à toutes les possibilités;
  • attendre les signaux de la personne que nous apprenons à connaître afin de saisir comment elle perçoit sa propre identité;
  • faire de la place dans nos propos – par notre langage, notre attitude et notre approche – à toute une pléiade de possibilités, de façons de vivre, de rêves, d’objectifs et de valeurs.