Être facilitatrice ou facilitateur

Mettre le bien-être des élèves au cœur de nos classes et de nos écoles est l’élément central de l’autonomisation des jeunes. Cet objectif est tout à fait compatible avec notre rôle professionnel d’enseignant.e.s, étant donné que le succès de nos élèves va de pair avec leur bien-être. Nous progressons vers cet objectif au fur et à mesure que nos élèves renforcent leur confiance en soi - avec notre soutien – au point de vouloir essayer de nouvelles choses de leur propre chef et de relever des défis de taille. Les élèves auront sûrement un peu de mal à contourner certaines difficultés, mais en persistant, elles et ils apprennent à le faire et améliorent ainsi leur estime de soi, leurs capacités et leur sentiment de fierté, menant à l’autonomisation.

Nous pouvons faciliter ce processus en encourageant nos élèves, en reconnaissant leur potentiel et en créant une vision de ce qui est possible d’accomplir. Il est essentiel dans ce rôle de maintenir un point de vue positif, en mettant une situation ou un défi en perspective, encore et encore, pour veiller à ce que les élèves restent optimistes. Il peut s’agir d’un soutien moral, intellectuel ou pratique. Il est important aussi de noter que le soutien est toujours plus habilitant lorsqu’il est discret, mais toujours présent.

Il est tellement important de donner aux jeunes la chance de dire comment elles et ils se sentent, surtout au début de la journée. Les élèves ne diront pas toujours spontanément ce qui se passe dans leur vie, mais en leur donnant la chance de le faire, ils se confient à leur enseignante ou enseignant. L’enseignante peut ensuite évaluer si elle doit se soucier davantage de l’élève et lui offrir plus de soutien. Certains enseignants disent que l’atmosphère dans la classe est complètement transformée seulement en vérifiant l’état d’âme de leurs élèves le matin. Même les enseignantes de mathématiques qui doivent enseigner un programme très chargé prennent le temps de le faire. Cette technique d’enseignement a une incidence énorme sur le travail des élèves dans la classe. Elle améliore leur capacité d’agir, de réagir les uns aux autres et de se soutenir les uns les autres. Elle transmet également le message qu’il n’y a rien de mal à exprimer ses sentiments. Les élèves ont l’impression d’être « correct », que leur voix est « correct » et qu’ils n’ont pas à cacher leur vraie identité. Ça leur donne l’impression d’avoir un pouvoir d’action.

– Éducateur communautaire