Mettre fin à des actes d’intimidation en neuf étapes

En établissant un plan d’action pour mettre fin à des actes d’intimidation, vous fournissez une occasion d’apprentissage à tous les élèves qui y participent. Vous les aidez aussi à prendre davantage confiance en eux-mêmes. Chacune des étapes expliquées ci-dessous est conçue pour être réalisée par l’élève, avec l’aide, les suggestions et le soutien d’un adulte. Les besoins de l’élève sont toujours plus importants que la méthode, qui vise simplement à orienter la démarche du processus.

1. Déterminez quel est le problème : Donnez à l’élève l’occasion de dire ce qui s’est passé et de rassembler les renseignements de base au sujet de la situation (comment, à quelle fréquence, quand et où, qui était présent, etc.). Il est important de lui donner suffisamment d’espace et de temps pour décrire la situation et d’éviter de l’interroger ou de faire pression pour obtenir desrenseignements.

2. Examinez ce qui a déjà été fait ou ce qu’on a déjà essayé de faire pour régler le problème : Avant de demander l’aide d’un adulte pour mettre fin à des actes d’intimidation, un élève a probablement déjà essayé de trouver des solutions, seul ou avec l’aide de pairs, sans parvenir à régler le problème. Il a atteint la limite de ses propres ressources. Une des étapes importantes dans la recherche de nouvelles stratégies est de lui demander de vous parler des mesures qu’il a déjà prises pour faire cesser l’intimidation.

3. Faites une séance de «remue-méninges» pour trouver des solutions possibles : C’est le temps de faire preuve de créativité et de ne pas imposer de limites. Acceptez toutes les suggestions et notez-les sans en discuter ni poser de jugement. Il est particulièrement important d’encourager l’élève à participer activement à cette étape. Le processus d’évaluation et de réflexion… c’est pour plus tard!

4. Évaluez les solutions et faites ressortir les risques et les avantages potentiels de chaque solution : L’élève et l’adulte peuvent maintenant utiliser leur esprit critique. Même s’il est préférable que l’élève demeure à l’avant-plan à cette étape, les commentaires de l’adulte peuvent lui être très utiles. L’adulte peut soulever certains points problématiques en posant des questions qui permettent à l’élève de réfléchir et de tirer ses propres conclusions. Voici des exemples: «Qu’est-ce qui pourrait arriver si tu amènes ton grand frère avec toi pour faire peur à l’élève qui essaie de t’intimider?» «Comment pourrait-il réagir?» «Penses-tu que ton père va toujours être capable de venir te chercher après l’école?» «Toute l’année?»

L’intonation et l’attitude de l’adulte sont très importantes à cette étape. Il importe que l’adulte trouve des façons de montrer à l’élève qu’il le respecte et a confiance en ses capacités et en son intelligence. Pensez au choix des mots, à l’intonation de la voix, au langage corporel, aux expressions faciales, etc.

5. Choisissez une solution : Après avoir bien discuté des avantages et des inconvénients des différentes solutions, il est essentiel que l’élève prenne une décision sans être influencé par l’adulte. Il est important que l’adulte et l’élève n’oublient pas que si cette solution ne parvient pas à régler le problème, il est toujours possible d’en essayer une autre.

6. Établissez un plan d’action : Encouragez l’élève à donner des idées concrètes et beaucoup de détails. L’adulte peut ici aussi l’aider à établir le plan en posant des questions d’une façon délicate et respectueuse pour examiner à fond la situation.

7. Appliquez le plan d’action: Essayez de faire en sorte que l’enfant ait du soutien, s’il le désire, pendant qu’il applique son plan d’action. Il pourrait notamment prévoir dans son plan d’action de demander l’aide d’une amie ou d’un ami ou d’un adulte en qui il a confiance (comme vous).

8. Assurez un suivi après l’application du plan d’action et évaluez les résultats : Cette étape est très importante, car l’élève peut facilement se décourager et même arrêter de mettre en œuvre son plan s’il ne réussit pas à régler le problème. Il est important que l’adulte demeure optimiste et confiant à cette étape. Il importe d’intégrer les expériences de l’élève dans le processus naturel de résolution de problèmes plutôt que de les voir comme des échecs.

9. Au besoin, retournez à l’étape 5 et recommencez : Le processus de résolution de problèmes est un processus continu, qui peut nécessiter plusieurs essais et erreurs. Il est important d’intégrer les stratégies qui ne portent pas fruit dans le processus d’apprentissage de manière constructive.